Des convois pour les enfants ...
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Le 21 juillet, Adolf Eichmann donne à Theodor Dannecker, responsable pour la France de la politique anti­juive, l'autorisation d'organiser dès que possible des convois pour les enfants.
Dans un premier temps, partent du Loiret les parents et les enfants de plus de 13 ans. Les gardiens doivent séparer à coups de crosse et par des jets d'eau froide les mères et leurs enfants. Quelques femmes restent pour s'occuper des plus petits. Le 14 août, la police française transfère à Drancy un premier convoi d'enfants de moins de 13 ans. Ils sont sales, encombrés de baluchons, hagards. La chaleur de l'été et les soupes de choux et de rutabagas provoquent des diarrhées et les assistantes sociales ont du mal à nettoyer, sans savon, le linge maculé. Les enfants sont installés au quatrième étage de l'immeuble de la cité à loyer modéré à peine achevée où ils se blottissent, les uns contre les autres sur les matelas souillés, jetés à même le sol.
Deux ou trois jours après leur arrivée, ils sont réveillés à 5 heures du matin. Ils pleurent, refusent de s'habiller et il faut appeler les gendarmes pour les descendre dans la cour où a lieu un simulacre d'appel (ils ne connaissent en général pas leur nom de famille). Il leur faut encore passer à la fouille où la police aux questions juives confisque petits bracelets et boucles d'oreilles. On les mène dans les autobus qui se dirigent vers la gare du Bourget.
Les wagons sont plombés et gagnent Auschwitz où les enfants survivants – les cheminots belges trouveront une vingtaine de petits cadavres oubliés dans des wagons – seront gazés dès leur arrivée.
les enfants juifs sous l'occupation
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